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Article OF hôpital Pontivy :https://www.ouest-france.fr/sante/beaucoup-savaient-quon-allait-droit-dans-le-mur-a-lhopital-de-pontivy-linquietude-predomine-55de20fe-14df-11ee-ae57-25b1d1d54a03?fbclid=IwAR2E2LlAeAr4HMJEG_rVwM48RJZwPBMIANNImaR7wEg3DzS1lWSqiwphnr8


«Beaucoup savaient qu’on allait droit dans le mur» : à l’hôpital de Pontivy, l’inquiétude prédomine



Au Centre hospitalier de Centre Bretagne de Noyal-Pontivy (Morbihan), plusieurs services risquent de fermer pendant les trois premières semaines d’août. La maternité, la pédiatrie et le bloc opératoire sont concernés. Pour le syndicat SUD santé sociaux, la pénurie de personnel actuelle et les dysfonctionnements qui en découlent sont le résultat d’une absence d’anticipation et d’un manque d’écoute de la part des autorités de tutelle.





Depuis l’entrée en vigueur de la loi Rist, qui plafonne la rémunération des intérimaires, la situation était déjà tendue au Centre hospitalier de Centre Bretagne (CHCB) de Noyal-Pontivy (Morbihan), la direction peinant à remplir les plannings.

Avec l’été, " entre les médecins qui partent en vacances, les intérimaires âgés qui prennent leur retraite et ceux qui ne veulent pas travailler l’été, elle va empirer, surtout dans les trois premières semaines d’août ", prévient le syndicat SUD santé sociaux, par la voix de Mireille Thépot, secrétaire de la F3SCT. Un constat finalement assez similaire à celui établi en début de semaine par Marie-Hélène Aleman-Trévidic, présidente de la commission médicale d’établissement (CME).
« Un médecin, ça ne tombe pas du ciel »

" Nous soutenons à fond la direction et la présidente de la CME. Que ce soient les soignants, la direction, la population, nous sommes tous dans le même bateau ", assure d’ailleurs Mireille Thépot, regrettant cependant " que ça ait mis autant de temps pour bouger ". Car pour elle, " beaucoup savaient qu’on allait droit dans le mur et pourtant rien n’a été fait ".

Le sentiment qui domine est de ne pas être entendu ni soutenu par l’Agence régionale de santé (ARS). " On nous dit vous avez les autorisations pour tourner donc faites tourner. Mais un médecin, ça ne tombe pas du ciel. "

Dans un contexte de dégradation de la prise en charge, avec un risque pour la sécurité des patients, des fermetures sont d’ores et déjà à craindre pour les trois premières semaines d’août en ce qui concerne la maternité, la pédiatrie, le bloc opératoire et l’unité de surveillance continue.

L’imagerie médicale pourrait être interrompue pour les examens sous injection. Les urgences seront, quant à elles, régulées. Selon le syndicat, les urgences vitales seront orientées vers Vannes, Lorient ou Saint-Brieuc.
« Au bout, ce sont les habitants qui paient »

En toile de fond de ce sombre tableau, une pénurie d’urgentistes, médecins et surtout anesthésistes, sans lesquels de nombreux services ne peuvent fonctionner normalement. " C’est le résultat des politiques de santé successives. Le service public n’est vraiment pas aidé et au bout, ce sont les habitants qui paient ", insiste Mireille Thépot.