Blue Flower

…une douche par mois..


questions lors du F3SCT des trois sites : Kerbernes, Kerdurand et Kerlivio du 26 06


Question SUD . Sur les sites des trois KER, le dimensionnement des équipes permet-il concrètement de garantir au moins une douche par semaine par résident ? Si ce n’est pas le cas, combien de douches par résident et par mois sont-elles effectivement réalisables dans
le cadre du personnel actuel ? Est-ce en accord avec les recommandations de l’ARS ou de l’HAS ? Cette fréquence est-elle jugée acceptable d’un point de vue éthique et sanitaire ?


Réponse Direction : Le constat actuel concernant la fréquence des douches est très variable entre les sites, allant d'une douche par mois à toutes les trois semaines ou 15 jours. Cette pratique est en deçà de la recommandation de l'ARS qui préconise au minimum une douche par semaine par résident.
Débat : Cette fréquence est considérée comme insatisfaisante et soulève des
préoccupations éthiques et sanitaires, notamment en ce qui concerne le respect de la dignité
des résidents.
La direction reconnaît la nécessité de redéfinir les attentes et les moyens de les atteindre
avec les effectifs actuels, notant qu'il n'y a pas toujours une corrélation directe entre les
effectifs et la fréquence des douches, ce qui suggère également des problèmes
d'organisation.


Question SUD : A-t-on, comme sur le site de Quimperlé, des cycles de travail allant jusqu’à 60
heures sur 7 jours ? Si oui, ces plannings sont-ils conformes à la réglementation sur le temps de
travail et le repos ? Quelles sont les mesures de prévention mises en place face aux risques
psychosociaux associés à ces rythmes intensifs ?


Débat: La question de l'existence de cycles de travail atteignant 60 heures sur 7 jours a été
posée, mais la direction n'a pas pu confirmer leur présence sur les sites des "3 Ker " sans une
analyse individuelle des plannings.
Il a été suggéré par SUD que le logiciel de planification devrait idéalement bloquer ou alerter sur
les situations illégales, ce qui n'est pas toujours le cas.
Bien que des mesures spécifiques de prévention pour de tels rythmes intensifs n'aient pas été
détaillées, la discussion souligne les risques psychosociaux importants associés aux conditions
de travail actuelles.

Question SUD  La prise en compte de l’aspect relationnel et humain, essentiel au rôle d’aide-soignant ? Le travail actuellement demandé correspond-il réellement à celui pour lequel les aides-soignantes ont été formées ?


Débat : Les conditions de travail actuelles, notamment en mode dégradé, ne permettent pas aux aides-soignantes de pratiquer leur métier en accord avec leur formation, en particulier sur l'aspect humain et relationnel du soin. 
Le fait de devoir se précipiter ou de limiter les soins essentiels, comme les douches, conduit à une perte de sens et à une insatisfaction professionnelle significative pour les agents. 

Question sud . Comment la direction évalue-t-elle l’impact psychologique de ces conditions de travail sur les soignants ? A-t-elle conscience de la perte de sens, de la culpabilité et de l’épuisement moral que cela engendre ? Quelles mesures concrètes ont été prises pour prévenir la souffrance psychologique ?


Débat :
Il y a une conscience de l'impact psychologique, mentionnant les risques de maladies professionnelles (TMS), les accidents du travail fréquents, la perte de sens et l'épuisement moral liés au fonctionnement dégradé. 
Il est souligné qu'investir dans la santé des agents pourrait réduire les coûts et l'absentéisme, mais que le "désamour du métier" persiste en raison d'un investissement insuffisant dans l'amélioration des conditions de travail. 
Des analyses comme l'arbre des causes sont utilisées, mais leur capacité à identifier les causes humaines profondes est parfois remise en question, et le sentiment de culpabilité des agents est un problème récurrent. 

Ce tract n’est qu’un extrait des longs échanges de la séance. Nous pouvons, si vous le souhaitez, discuter plus précisément des autres points abordés lors de cette réunion au 02 97 06 98 73 ou de vive voix au bureau de notre syndicat.