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En juin 2019 NEXEM (syndicat employeur de la CC66) annonce son projet de convention unique sur toute la branche sanitaire et sociale et programme la fin de la convention collective du 15 mars 1966.  NEXEM remet ainsi en cause 55 ans de conquis sociaux. En parallèle NEXEM se fond dans une nouvelle confédération AXESS, avec la FEHAP (le syndicat employeur de la CC51), la Croix Rouge Française et UNICANCER.

Depuis la création de cette confédération AXESS, les négociations sont au point mort dans la CC66 et toute avancée conventionnelle est renvoyée, notamment sur la revalorisation des salaires, au futur projet conventionnel.

Face à cela une intersyndicale : CGT, FO, SUD, s’est mise en place.

Fin 2019 cette intersyndicale sollicite la Direction Générale du Travail pour que les négociations s’opèrent avec pour président un fonctionnaire du Ministère du Travail dans un rôle de médiateur afin de débloquer la situation. Mais celui-ci rapidement s’avère soutenir la position de NEXEM

, souhaitant la mise en place d’une interbranche et donc à terme la mise en place d’une nouvelle convention étendue à l’ensemble du secteur social, médico-social.
Depuis les réunions s’enchainent avec un premier point central celui des classifications et rémunérations c’est-à-dire le cœur de notre convention collective 66. Le nouveau projet proposé par NEXEM nous apparait totalement inacceptable (seul la CFDT et dans une moindre mesure la CFTC acceptent de le discuter), il remet en cause le système actuel basé sur le niveau de qualification (le diplôme) et la progression à l’ancienneté. Il introduit notamment des critères subjectifs laissés à l’appréciation de l’employeur comme le niveau de responsabilité, les compétences, l’autonomie dans le travail, la qualité de la relation du travailleur social par exemple. C’est l’introduction du « salaire au mérite ». Notre Direction Générale rappelle d’ailleurs lors de discussions sur le temps de travail que les Congés Trimestriels pour les salariés du  pole adulte relève d’une simple annexe à la CC66…

S’il était mis en œuvre nous connaitrions la fin du «  a diplôme et ancienneté égale : salaire égal ». La rémunération deviendrait fluctuante d’un.e salarié.e à l’autre, du fait d’une part variable du salaire. Ce salaire individualisé va mettre en compétition les salariés et fragiliser les dynamiques d’équipe déjà mise à mal, outil premier de notre travail. Cette conception occulte la question des moyens alloués et les écarts grandissants entre les financeurs comme les départements qui assurent pourtant les mêmes missions mais avec des moyens différents liés à leurs ressources financières et aux choix politiques de ces institutions.

A ce jour le bras de fer est engagé. Chacun s’accorde à reconnaitre l’effondrement de l’attractivité du secteur, la sinistralité s’installe. Le blocage des salaires depuis plus de 20 ans, avec une augmentation de la valeur du point en centimes d’euros brut, a conduit à une paupérisation des salarié.e.s. année après année. Selon les employeurs 20 000 postes ne sont pas pourvus aujourd’hui dans la CC66 : la situation est devenue intenable.

Des mobilisations locales et départementales sont déjà à l’œuvre notamment dans le Finistère ou un collectif regroupant syndicats et employeurs s’organise et dénonce la crise de notre secteur ainsi que l’urgence de l’octroi de moyens supplémentaires afin de pérenniser nos missions dans de dignes conditions. Aussi, la crise sanitaire et son cortège de mesures sociales décidées par l’exécutif a amplifié des phénomènes déjà à l’œuvre : notre secteur n’attire plus, comme ailleurs, des pénuries de personnels se généralisent L’UNIOPS dénonce d’ailleurs dans un communiqué le 07/10/21 : « Pénurie de personnels, inégalités de traitement entre les professionnels, manque de reconnaissance du rôle social de ces derniers, évolution de carrière peu lisible, épuisement des équipes travaillant à domicile ou en établissement…»

Aussi, alors que les besoins sociaux s’intensifient, les entrées en formation dans l’ensemble des métiers du social ont diminué de 10 %. Ainsi, selon des données publiées par la DREES, le secteur de l’accompagnement médico-social a connu, entre 2010 et 2018, une baisse de 50 % des personnes formées.

NEXEM porte une lourde responsabilité dans cette dégradation du secteur, ayant refusé systématiquement toutes les propositions de revalorisation salariale portées par les organisations syndicales. Même les 183 euros issu du SEGUR de la santé échappent à la plus grande partie des salarié.e.s. qui pourtant, comme les soignants, étaient en 1ère ligne.

Aujourd’hui AXESS renvoie une augmentation des salaires à l’acceptation de cette convention collective unique.

CHANTAGE INACCEPTABLE VU L’AUGMENTATION DU COUT DE LA VIE !


C’est pour en parler et sensibiliser sur la nécessité d’une mobilisation des salarié.e.s face au « chiffon rouge » agité par les employeurs d’une dénonciation de la CC66 que la section SUD de la Sauvegarde 56  vous propose de se retrouver tous ENSEMBLE.

MARDI 16 NOVEMBRE A 19H00
CITE ALLENDE A LORIENT
Salle audiovisuelle Porte D au RDC