Communiqué du syndicat Sud, envoyé à la presse le mercredi 6 novembre
Le service de stérilisation du matériel médical (UTDMR) fonctionne en mode dégradé depuis plusieurs mois.
À ce jour, six aides-soignants sont en arrêt maladie, et ces postes ne sont pas remplacés.
Malgré plusieurs alertes, aucun renfort n'a été prévu.
Pire encore, à partir du 18 novembre, en raison des réorganisations de travail imposées par la direction du GHBS, l'activité de la stérilisation risque d'augmenter considérablement.
Par ailleurs, le fonctionnement normal du service est déjà affecté par le manque de candidats pour remplacer les agents sur le départ (retraite,...).
Les membres de la commission spécialisée en santé, sécurité et conditions de travail, issus de la composante SUD, ont alerté à la fois la direction et l'encadrement (supérieur et de proximité).
Le personnel se trouve en souffrance, contraint de travailler dans des conditions de travail dégradées. Aucune solution concrète n'a été apportée pour remédier à cette situation.
Le non-recrutement de personnel qualifié, le manque de contractuels, ainsi que la politique budgétaire mise en place au sein de l'hôpital (réorganisations, travail de 12 heures, suppression de postes d'aides-soignants, privatisation) ont un impact direct sur la qualité de la prise en charge des patients.
Mercredi 6 novembre, plusieurs interventions chirurgicales ont dû être annulées.
Les chirurgiens étaient présents, les infirmiers, les aides-soignants étaient là, les salles de bloc étaient ouvertes… mais il manquait une chose essentielle : le matériel stérile.
Comment peut-on accepter qu'un bloc opératoire soit déprogrammé à la dernière minute dans un établissement régional comme le GHBS ? Comment tolérer que des agents soient contraints de travailler dans des conditions qui nuisent à leurs qualités de vie ?
Les membres de la commission spécialisée en santé, sécurité et conditions de travail, issues de la composante du syndicat SUD, ont demandé l'inscription de la situation dramatique du service UTDMR à l'ordre du jour de la prochaine réunion FSSSCT, prévue le 5 décembre, ainsi qu'une enquête sur les risques psychosociaux.
Lors de cette instance, nous souhaitions également aborder la réorganisation du bloc opératoire qui aura de nombreux impact notamment, pour les services supports (UTDMR/UCA…). Cependant la direction a refusé de retenir ce point à l’ordre du jour. Devons-nous vraiment aller jusqu'à saisir le tribunal pour faire respecter la loi ?
L’équipe d’AS/ASH, se compose de 14 agents. 6 arrêts, 2 postes non pourvus, comment cela peut-il fonctionner ?
Une vingtaine de patients d'ophtalmologie se sont vus notifier, à leur arrivée dans le service le matin même de leur intervention, que celle-ci ne serait pas réalisée.
Qui a pris la décision de carencer ce service, plutôt qu’un autre ? Les patients d’OPH sont-ils moins importants que ceux des services de gynécologie ou de chirurgie orthopédique ? Aucune considération pour les patients, les équipes paramédicales et les médecins.
GHBS en mode dégradé, quelle seront les prochaines spécialités sacrifiées ?
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